Retour sur les spécificités du crédit en Suisse et vue d’ensemble sur les pratiques d’emprunts et de paiements en Europe.
Le crédit en Suisse : les règles principales.
Toutes les opérations qui concernent le dépôt d’un dossier de crédit, l’analyse de dossier, la contractualisation et le paiement de la somme empruntée, sont scrupuleusement encadrées par la Loi sur le crédit à la consommation.
L’objectif ? Apporter un cadre légal permettant à toutes les parties concernées (prêteur, courtier, emprunteur, les autorités…) d’agir de façon transparente, juste et dans l’intérêt général afin d’éviter des cas de surendettement.
Voici quelques éléments phares détaillés dans la loi :
- Un crédit est un contrat.
- Sont considérés comme crédit, le leasing ainsi que les cartes de crédit.
- La loi s’applique pour des prêts situés entre CHF 500 et CHF 80'000.
- La loi s’applique sur des durées de remboursement prévues au-delà de 3 mois.
- Un taux d’intérêt maximal de 15% est actuellement prévu.
- Un droit de révocation s’applique pour le prêteur.
- La loi autorise l’emprunteur à rembourser la totalité de son prêt avant l’échéance prévue.
- Comme indiqué, le principe de la loi vise à éviter le surendettement.
- Le prêteur a obligation d’annoncer le crédit octroyé au centre de renseignements. Des bases de données traçant votre historique de crédits sont très souvent utilisées par les organismes financiers pour valider ou refuser des demandes.
Aucune charge administrative ne doit être payée au courtier traitant votre demande de crédit.
Quelle est l’appétence à l’égard du crédit à la consommation en Europe ?
Si le cadre juridique semble complet en Suisse et pensé de façon à protéger le consommateur, qu’en est-il des pratiques hors de Suisse ? Y a-t-il une appétence plus ou moins forte à l’égard du crédit dans les autres pays européens ?
Un cadre réglementaire existe au niveau européen. Celui-ci est valable pour les pays membres de l’Union.
Concernant les tendances par pays, l’on peut observer un écart de comportement entre le sud de l’Europe et le nord.
Ces dernières années, sur fond de crise, des pays tels que l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont recours au crédit. Les plus frileux sont les pays scandinaves et notamment le Danemark.
Les Anglais mènent le bal avec 67% de la population ayant fait appel à une forme de crédit. Ensuite, les Français, les Portugais, les Allemands et les Italiens ferment la marche du podium avec environ 50% de la population.
Les raisons principales d’utilisation du crédit à la consommation sont :
- Le financement pour l’achat d’un véhicule.
- Les travaux de rénovations ou l’achat d’électroménager.
- Le paiement de factures imprévues.
De plus, le taux d'utilisation du crédit à la consommation s'est particulièrement accru chez les jeunes adultes de 25 à 34 ans. Par ce crédit, ils souhaitent de plus en plus financer un voyage.
Les autres raisons invoquées dans les analyses de marché sont le mariage, un déménagement et les études.
Un seul cadre européen ?
Il existe une Directive du Parlement et Conseil couvrant le crédit à la consommation. Or, chaque pays est libre d’ajouter voire d’adapter les conditions selon son cadre légal d’application local.
Il s’agit donc d’un cadre européen relativement vaste qui permet de fixer des limites au sein desquelles chaque pays peut naviguer selon ses propres besoins.
L’esprit reste cependant sensiblement similaire à la Loi en vigueur en Suisse. Cadre d’application, protection des intérêts du consommateur, analyse de dossier, base de données d’informations, éléments contractuels, révocation, frais etc…
L’Union européenne étant une zone de libre-échange, la nécessité de cadrer les opérations de crédits transfrontaliers était notamment importante.
Le but de la directive fut donc de définir un cadre communautaire harmonisé.
Si l’on étudie de plus près, tout en reconnaissant des similitudes avec la Loi sur le crédit à la consommation en Suisse, nous pouvons cependant conclure que les règles helvétiques semblent plus strictes pour les prêteurs et plus protectrices envers l’emprunteur. Il s’agit notamment des questions en lien avec le droit de révocation, le droit au remboursement anticipé et l’application de frais administratifs, plus raisonnables en Suisse par rapport au cadre européen.
Cela est à prendre avec un peu de recul cependant car, comme indiqué précédemment, chaque pays peut adopter des clauses plus ou moins strictes selon son propre cadre législatif ou culturel.
Et qu’en est-il des autres formes de crédits ?
Si l’on prend le crédit hypothécaire en exemple, on constate un certain degré de contraste inversé par rapport au crédit à la consommation.
Pour le coup, les pays du nord de l’Europe font largement appel au prêt immobilier. Le Danemark, la Suède, la Norvège, l’Irlande… sont les champions de l’hypothèque. Les montants sont généralement plus élevés et les durées d’emprunts, plus longues.
La France est 8ème du classement et applique des taux d’emprunt relativement bas à l’échelle européenne. Des pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas appliquent des taux généralement plus élevés.
Contrairement aux tendances observées en matière de crédit à la consommation, peu d’Espagnols ou d’Italiens s’endettent pour acquérir un bien immobilier. C’est d’autant plus vrai dans les pays de l’Est, où on constate une moyenne estimée à moins de 10% de la population ayant un crédit hypothécaire en cours.
La carte de crédit. Premier réflexe de paiement partout ?
Si l’on peut conclure à une poussée sudiste à l’égard du crédit conso et nordiste pour l’hypothécaire, le taux d’utilisation des moyens de paiements digitaux varie fortement de pays à pays, de région à région.
En tête, les consommateurs britanniques sont les plus friands des modes de paiements électroniques. Moins de 20% des paiements sont aujourd’hui effectués en liquide. Le Danemark et le Portugal ferment la marche.
À l’opposé, l’Allemagne fait encore massivement recours au cash en effectuant plus de 70% de ses transactions en billets et pièces. La Croatie et l’Autriche suivent cette tendance sans pour autant atteindre ce quota.
La France se situe au milieu avec près de 60% de paiements électroniques. La Suisse se situe dans cette proportion également.
La carte de crédit semble donc avoir conquis les anglais mais peine à faire sa place en Allemagne.
Les avantages du crédit local.
Quelle que soit votre nationalité, si vous êtes établi en Suisse et majeur, vous pouvez prétendre à un crédit Swiss made.
Vous bénéficierez d’un cadre juridique protecteur et de la qualité des services offerts par les acteurs du marché.
Reste à juger si un prêt personnel est nécessaire car, fidèle à l’esprit de la loi appliquée, un crédit est un contrat et le surendettement doit être évité.
Si vous allez de l’avant, optez pour un partenaire qui saura vous conseiller avec professionnalisme et qui aura à cœur de fournir un soutien personnalisé et respectueux de votre réalité budgétaire.
De préférence, choisissez une plateforme de financement reconnue, disposant d’un large éventail de partenaires bancaires.
Dernièrement, faites le choix d’une approche sur mesure et humaine taillée à votre réalité et à vos besoins.
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